vendredi 20 novembre 2009

Un et un font deux

Un et un font toujours deux nous affirme-t-on !
Mais prenez une goutte d'eau et ajoutez-y une seconde goutte,
et vous verrez que vous obtiendrez non pas deux gouttes
mais une seule.


La science et les mathématiques désservent les créations et l’avancement de nos sociétés. Par contre, nous leur attribuons parfois l’absolue vérité. Mais ce ne sont que des supports à notre survie et notre évolution. Un modèle qui sert à nous rassurer et qui fonctionne à bien des égards.

La fragilité de l'édifice scientifique est la notion d'objectivité. Les scientifiques seraient les spectateurs passifs de phénomènes préexistants... mais est-ce possible ? Le modèle de la perception nous incite plutôt à penser que cette objectivité est une illusion, parce que nous voyons obligatoirement le monde à travers le filtre de nos idées et conaissances limitées. Nous participons à la construction des phénomènes.

La méthode scientifique permet seulement de construire des théories provisoires et fragmentaires ayant pour vertue de faciliter l'action dans des domaines étroits et précisément délimités. Elle ne saurait en aucun cas prétendre fournir une description fidèle de la réalité. Elle n'est finalement guère différente de la perception.

Illustration : Dave Whitlam - http://whitlam1.deviantart.com

Qu'est-ce que la conscience peut nous apporter

Sur le plan des habiletés

Nous permet :
- de questionner, de conceptualiser, d'analyser et de synthétiser.
- de raisonner, d'argumenter et de juger.
- de comparer des idées pour élaborer sa pensée.
- de formuler des jugements critiques en tenant compte
de principes généralisables.
- d'appliquer ses connaissances et ses jugements à l'analyse
de situations.


Sur le plan des attitudes

Nous permet :
- de valoriser la raison et le dialogue pour analyser toute question.
- de reconnaitre la nécéssité de la réflexion critique.
- d'avoir conscience de l'importance des idées et de leur provenance.
- de situer sa réflexion sur le plan de l'universel.
- de faire preuve d'ouverture par rapport à des façons de penser différentes de la sienne.
- de percevoir la nécéssité d'entretenir une vie intellectuelle.
- de reconnaitre la responsabilité de nos actions.

Les fleurs du mal

La sottise, l'erreur, le péché, la lésine, occupent nos esprits et travaillent nos corps, et nous alimentons nos aimables remords, comme les mendiants nourissent leur vermine. Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches; nous nous faisons payer grassement nos aveux, et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux, croyant par de vils pleurs laver toutes nos tâches.


Les fleurs du mal, Charles Baudelaire.

La pulsation fondamentale

La pulsation fondamentale qui anime l'univers :
inspirer-expirer, unir-séparer.


Tout se passe toujours comme cela, depuis la nuit des temps. L’univers se situe en dehors du temps puisqu'il n'y a nulle horloge pour battre la mesure de cette danse cosmique. Selon le principe de l’harmonie de l’univers, il ne peut rien se produire dans une de ses parties qui n’affecte le tout. Il en va de même pour la pensée humaine. Un univers où l'existence n'est qu'un éclair de conscience entre deux phases de dissolution.

L'univers est inévitablement en continuelle recréation. Il n'y aurait donc pas de différence fondamentale entre la matière et l'esprit, car tout dans l'univers est fait d'une même substance possédant une nature semblable à la pensée.

dimanche 1 novembre 2009

Les prêts à penser

Outre la peur de la mort et l'incertitude, les religions organisées emprisonnent l'être humain, plus précisément l'esprit humain, dans un modèle tout fait; comme le dit si bien Hubert Reeves "les prêts à penser". L'humain adhère donc à une image fixe pour le soutenir lorsque les difficultés surviennent. Cette image peut aussi bien être un Dieu, un gourou ou le dirigeant d'une secte. Ce qui importe, c'est la consolation, le récomfort. L'angoisse provoquée par la complexité et la diversité des rapports humains, des différentes cultures, idéologies et croyances, isolent bien souvent les individus.

De plus, toute religion implique une pensée unique et un mode à suivre bien défini. Ce qui évite toute remise en question, car l'image (le dieu) s'imice à la base de toutes nos réponses, de toutes nos idées et devient inévitablement une vérité absolue qui se greffe à l'ensemble de notre psyché et remplace notre pensée personnelle. L'être humain cesse donc de penser par lui même.

Ce baume factice sert donc de muraille infranchissable à la multitude de questions qui ne trouvent pas de réponses. Il protège principalement de la peur elle-même. Il vous protège de la peur de l'autre, de la peur de l'inconnu, de la peur du changement, il apaise vos insécurités, votre manque de confiance en vous, il vous dicte vos valeurs et vos convictions. La religion s'enracine en vous et vous transmet un sentiment d'appartenance à un groupe, ce qui renforce l'illusion de vérité par l'effet de masse. Il se crée par ce fait une dissociation, une rupture avec le reste de l'humanité, car vous ne partagez plus les mêmes croyances.
La religion étant devenue votre guide, vous perdez votre voie propre, votre cheminement personnel, vous êtes incapable de concevoir une pensée différente de la vôtre et tous vous luttez avec acharnement afin de promouvoir la suprémacie de votre religion. Ce qui cause les guerres, les frictions, la haîne, la tristesse, la mort et la perte... la perte de soi.

Vous n'appliquez pas votre système de valeurs pour le bien de l'humanité et par pure bonté, mais bien parce que votre religion vous dicte que c'est la voie à suivre pour être dans le droit chemin et pour être bon. Elles ne sont à présent plus des valeurs universelles. Vous vous les êtes accaparées, et maintenant elles ont perdu leur sens. Elles n'existent plus par elles-mêmes, mais bien pour servir votre foi. Elles sont vôtres et pour y avoir accès il faut adhérer à votre système de pensée.


Dieu est à vos côtés. Il est partout, il est le monde, et vous, vous sentez sa présence, il vous donne l'énergie nécéssaire pour atteindre votre bonheur si fragile. C'est pourquoi vous ne pouvez remettre son existence en question. Vous avez besoin de lui. Sans lui, vous êtes perdu et face au vide, incappable d'apprécier directement le bruissement des feuilles, la tendresse d'une fleur, la brise sur votre peau et l'incroyable beauté de la femme et de l'homme dans la plénitude et la quiétude de la compréhension universelle. Malheureusement, lorsque vous observez la vie, et ce malgré le fait que vous soyez capable de percevoir et ressentir ces émotions, Dieu barre encore votre route. Vous n'observez pas directement l'absolue beauté d'une fleur, mais bien cette image fixe de Dieu qui voile la vraie nature des choses et s'y superpose, déformant l'immédiat.

Je ne suis pas mieux que quiconque,
j'ai mes problèmes et difficultés. J'essaie d'appliquer et je soutiens les valeurs humaines comme le respect (dont le respect des pensées différentes de la mienne), l'ouverture d'esprit, la compassion, l'entraide, l'amour... et surtout, je suis conscient que je ne détient aucune vérité. Donc l'opinion des autres m'est vitale. Sans l'autre, je ne peux pas évoluer. Surtout, je l'écoute et j'essaie de ne pas le juger, en aucun cas je n'impose ma pensée. Il m'arrive de juger les gens et je m'en veux terriblement, il m'arrive à l'occasion d'avoir l'esprit fermé. J'ai mes moments de colère et d'agressivité, mais je suis conscient de mes égarements et j'essaie de déchiffrer les mécanismes mentaux qui me conduisent sur la voie de la déraison, pour ainsi ne plus les reproduire. Je tente d'évoluer pour le bien-être de tous y compris le mien. Je ne le fais pas pour mon salut, ni pour un Dieu, ce serait un peu hypocrite...

Je ne suis peiné que pour vous
. Il est possible que vous ayez été initié et conditionné dès votre naissance, peut-être étiez-vous seul et aviez-vous besoin de soutient. Peut-être avez-vous perdu un être cher et la douleur vous à conduit à fuir vers une religion. Acceptez la réalité, surpassez la peur, mais surtout, ne vous refermez pas et ne vous isolez pas du reste des gens. Ils sont vous; profondément nous sommes tous identiques, mais uniques.

Rien ne pourra entamer ma profonde conviction de l'avènement de la paix universelle. Tous et chacun égaux et conscients de leurs actions dans le respect mutuel. Les religions sont un obstacle que nous devons dépasser pour ainsi vivre et laisser vivre.