dimanche 15 février 2009

BÉATITUDE



J'étais potentiellement tout,

et pourtant, à cet instant,
je n'étais rien.


Lorsque nous nous sentons en communion et en accord avec l’univers et l’environnement qui nous entoure, et que notre cœur semble s’élever vers la béatitude, c’est comme si nous avions accès à une part d’éternité.

Chaque instant prend de l’ampleur et de l’importance. Les gens sont complexes et simples à la fois, nous faisons partie d’un tout et tout fait partie de nous. Nous sommes heureux et confiants, rien ne peut venir amoindrir nos sentiments.

dimanche 8 février 2009

LÂCHER PRISE


Lorsque votre corps est séparé depuis trop longtemps de la Nature, votre esprit s'étiole et meurt parce qu'il a été arraché de ses racines.


Il peut sembler ardu de renouer contact avec la nature et lâcher prise dans ce monde compétitif ou le temps nous manque. À quand remonte le dernier moment ou vous avez ressenti du bonheur et où vous étiez en paix avec vous-même ?

Cette béatitude tant recherchée ne repose pas sur des images, des sons ou des mots codés dans notre cerveau, elle est saisie de l’existence du monde et cet équilibre atteint nous permet un lien direct avec la nature. Ces moments si précieux ne sont accessibles qu’à celui qui n’est plus. C’est lorsque nous cessons de vouloir tout contrôler, analyser, catégoriser et étiqueter que le flot cosmique nous emporte.

OÙ EN SOMMES NOUS ?


COMPÉTITION
RÉPÉTITION
ESTHÉTISME
CONFORMITÉ
IDÉAL
PERFECTION
GESTION
PERFORMANCE




Nous avons cherché la machine et nous l'avons trouvée.

Très bien même puisque toute notre technologie est enfant de cette recherche. Il s'est produit un glissement sans que nous nous en rendions compte. Plus le monde se comportait comme une machine, plus notre esprit s'est recroquevillé pour être remplacé par une pensée machinale.

Et l'esprit dans tout ça ?

Étant donné qu'il n'était plus un objet de science, il s'est trouvé relégué en marge, comme un simple complément personnel destiné à faire passer la pilule de cette existence matérielle vide de sens.

L’HOMME, UN ÊTRE CONSCIENT ?


Les choses de la nature n’existent qu’immédiatement et d’une seule façon, tandis que l’homme, parce qu’il est esprit a une double existence ; il existe d’une part au même titre que les choses de la nature, mais d’autre part, il existe aussi pour soi.




Bien qu’existant comme tous les êtres vivants selon un mode naturel, l’homme, en tant qu’être conscient, occupe une place particulière dans la nature, se distanciant de cette dernière pour mieux se retourner sur lui-même afin de s’observer et de constituer pour lui-même une représentation de ce qu’il est.

Mais cette existence consciente d’elle-même ne se limite pas à un cercle dans lequel l’homme s’enfermerait dans sa seule subjectivité, il faut aussi pour que cette conscience s’affirme et se réalise pleinement qu’elle s’oriente vers l’extérieur et débouche sur une action, une activité offrant à l’homme la possibilité de prendre possession de cette nature à laquelle il appartient originellement pour mieux s’y reconnaître.

L’homme en insistant sur ce qui fait sa ”double existence”, d’une part comme être naturel, d’autre part en tant qu’esprit, c’est-à-dire en tant qu’être susceptible de prendre conscience de lui-même.

Les choses de la nature n’existent qu’immédiatement et d’une seule façon elles adhèrent complètement au mode d’existence naturel, et elles sont incapables de prendre une distance par rapport à elles-mêmes et à leur environnement, elles sont complètement intégrées à la nature et ne peuvent s’en détacher.

Par contre, l’homme, s’il participe à cette forme d’existence en tant qu’animal, est capable également de rompre cette immédiateté en introduisant une distance intermédiaire entre lui et le monde extérieur, recul qu’il peut établir par la conscience de soi, celle-ci lui permettant de s’extraire de l’univers dans lequel il apparaît tout d’abord. Ainsi, par la conscience, l’homme sait qu’il existe ,il se perçoit donc comme une unité distincte et séparée de tout ce qui l’entoure, il existe ” pour soi ”, il n’est plus enfermé dans un mode d’existence unique et limité, comme l’animal qui est totalement soumis à ses instincts et ne peut sortir du sillon tracé pour lui par la nature, à l’opposé l’homme parvient à la vie spirituelle par ce retour sur lui-même, cette saisie de soi par la pensée que constitue pour lui la conscience.

L’aspect réflexif de la conscience de soi qui se manifeste par un retour de la pensée sur elle-même, pensée qui s’auto-analyse et cherche à se représenter tout ce qui constitue son intériorité. ” tous les mouvements et replis du cœur humain ; et d’une façon générale se contempler, se représenter ce que la pensée peut lui assigner comme essence ; enfin se reconnaître exclusivement aussi bien dans ce qu’il tire de son propre fond que dans les données qu’il reçoit de l’extérieur ”.

Par la conscience de soi s’ouvrant par l’action sur le monde extérieur l’homme devient un sujet libre, il n’obéit plus aveuglément aux lois de la nature, mais les utilise pour donner au monde une signification humaine. La grandeur de l’humain ne relève pas du monde des choses, mais du monde des actes déterminés par une pensée consciente et réfléchie, la pensée se constitue comme volonté qui s’oppose au corps lorsque celui-ci nous conduit sur la voie de la déraison.

Simplification d'un texte de : Georg Wilhelm Friedrich Hegel